Les câlins, les mains et le miel
Le
temps et mon humeur étaient à
contretemps. Les images d’Alexander me galvanisaient, alors que les
précipitations de ces derniers jours arrivaient en rafales et m’attristaient. L’atmosphère lourde à la
maison s’était mise au diapason de ce climat venu lourd et irrespirable
Des
pensées porteuses de désirs trottaient dans
ma tête et commençaient à passer en boucle en se diversifiant. Si j’essayais de
les évacuer, elles faisaient comme une souris que l’on chassait mais qui revenait vous narguer,
grignotant paisiblement une miette de pain négligemment oubliée près du fauteuil
dans lequel votre esprit vagabondait. Ces sensations de le retrouver, lui qui
était à 10 000 kilomètres de moi mais aussi ces besoins immédiats de
câlins, avaient ensoleillée mes journées de grisaille, de vent et de pluies.
J’avais déjà envie de pouvoir retourner à
la mer, bientôt... le plus tôt possible. Je voulais ressentir le flux et le
reflux des vagues comme les mains d’Alexander qui me caressaient le dos.
Aujourd’hui, l’onde amère, bouleversée, elle a charrié
sous l’impulsion des tempêtes, beaucoup
d'herbes et d'algues du fond de l’océan. Elle donnait l’impression
de vouloir se purger elle aussi...comme moi-même. Elle
voulait se nettoyer en raclant ses entrailles. Pour se renouveler, elle
se salissait. Sa couleur gris de plomb,
ces jours-ci, reflétait le ciel plombé
de gris à l'horizon.
Je
m’accrochais à son sourire et j’avais
entendu sa voix Ses paroles tournaient autour de moi comme des abeilles autour d’une ruche .Elles
avaient butiné pendant plusieurs jours. Dans la nuit, je sentais couler en moi du miel .
Les
rêveries tropicales d’Alexander
By
Alex J. URI
Paris
le 27 janvier 2015
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