Un coach de vie pour un bonheur créole
Olivier Bique vient de Vieux-Habitants, une commune du
sud de la Guadeloupe. Il a la quarantaine
mais il a déjà une allure de sénateur, ce qui laisserait présager une certaine sagesse. Il a fait de nombreux boulots
et mais depuis quelques années, c’est un
employé de la régie des transports
publics. Aujourd’hui, il a décide d’aider les autres et
pour ce faire, il s’est transformé en coach de vie, une nouveauté
américaine qui fait son chemin au quotidien et qui suscite bien des
controverses. Le coach de vie passe partout , dans votre vie de couple,
dans votre travail et vous promet de
tout régler quand cela ne va pas. J’ai rencontré Olivier Bique dans un séminaire qui avait pour thème « business dans
nos quartiers, l’entrepreneuriat dans des jeunes dans les quartiers populaires ».
Je suis allé déjeuner avec lui dans
un petit restaurant antillais l’île aux bokits ( sandwich antillais ) à la
place de la Bastille. Révolution. J’ai découvert un coach créole pour le bonheur. Alex J. URI
-Alex J. URI-En quoi consiste le travail d'un coach de vie?
-Olivier
BIQUE-Contrairement à l’appellation, le coach de vie n'est pas celui qui dit comment vivre, mais aide les personnes, qui le souhaitent, à mieux vivre. Le
coach de vie aide à reprendre confiance, vaincre sa timidité, apprendre à mieux
communiquer, mais aussi, mieux aide à mieux se connaître, et savoir
s'organiser, que ce soit dans le domaine personnel ou professionnel.
A la différence du psychologue, qui apaise
ses patients, en les écoutant. Le coach de vie, en plus de les écouter, trouve
les mots justes, pour les booster.
-Alex J. URI- Comment êtes-vous devenu
coach de vie?
-Olivier
BIQUE- Celui qui souhaite devenir psychologue, doit suivre une formation
universitaire, qu'il valide par l'obtention d'un diplôme, en revanche, pour
celui qui veut devenir coach de vie, il n'existe aucune formation. Il existe
des formations de coach, mais aucune formation de coach de vie, c'est surtout
l'amour des autres, et l'envie de les aider, qui fait la différence.
J'ai tout d'abord été animateur radio,
avant de devenir, pendant plusieurs années, animateur en clubs. Puis je suis
devenu commercial, avant d'avoir envie d'aider les autres, de façon un peu plus
active, en devenant, pendant plusieurs années, manager d'artistes. Et puis,
plus récemment, j'ai décidé d'être coach de vie. C'est, en quelques sortes, une
suite logique, après avoir aidé des personnes connues, j'aide, maintenant, des
personnes anonymes.
- Alex J. URI-Quelle est la plus grosse
difficulté du métier de coach de vie?
-Olivier
BIQUE-La plus grosse difficulté du coach de vie, est d'arriver à prendre du
recul, face aux situations, pas toujours très évidentes, que viennent lui
livrer les patients. Car, libérer le patient du poids qui l'empêche d'avancer,
c'est bien, mais cela ne sert à rien, si c'est pour le récupérer pour soi.
C'est la raison, pour laquelle, il faut être capable d'évacuer, une fois la
séance terminée.
- Alex J. URI-Quelle est votre plus beau
souvenir de coach de vie?
-Olivier
BIQUE-Lors d'une séance individuelle, avec une patiente, que j'ai su
écouter, pour ensuite trouver les mots justes, pour la booster, et qui m'a dit,
une fois la séance terminer, qu'elle se sentait beaucoup mieux, que lorsqu'elle
avait été voir son psychologue.
-Alex J. URI- Si vous deviez, en une phrase,
donner envie de venir vous voir?
-Olivier
BIQUE"Le doute et la tristesse ne sont pas des fatalités, toi aussi,
tu peux reprendre confiance en toi"
Alex
J. URI est rédacteur en chef à la direction de l’information régionale à France
Télévisions
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