« Désir »
Quand l’aube va poindre à l’horizon, se réveille en
moi ce désir de vous voir. C’est vrai qu’il est masqué de nuages car ils dorment encore et ne s’étirent que
lentement. La chaleur les fait fondre et les rend impalpables pour
laisser la place à la lumière
Ce désir de plus en plus intense
vient du carrefour de ces mondes qui se croisent dans le partout et le nulle
part.
Il me fait penser à ces nuages
de toutes les formes et de toutes les couleurs que nous offre l’arc en ciel. Ils
vont et viennent au gré de l’atmosphère, puis disparaissent avec leurs messages
de bon ou de mauvais temps. Leur essence c’est de se renouveler sans cesse.
Mon âme a soif de vous ;
Pour l’heure, mon corps est encore meurtri, je souffre des douleurs d’un passé
qui voudrait m’asphyxier et d’un avenir plein
d’oxygène qu’accouche la Providence. Je suis à l’embouchure là où l’eau salée
rencontre l’eau douce.
Dans mon île aux belles eaux, je
sors la tête de l’eau, je nage avec les poissons mais je vois aussi mes pas sculptés
dans ce sable volcanique.
Je sais qu’avec vous ma terre
desséchée sera arrosée de la pluie qu’apportent par miracle les nuages du
matin, les cumulonimbus du midi et du soir
Mon âme assoiffée a été
désaltérée par une fontaine divine qui
est là pour nous apaiser sans me révéler
ses contours. Je tends mes mains poussiéreuses et je sens couler ce liquide
plein de fraîcheur et de pureté qui me purifie.
Les rêveries tropicales
d’Alexander by Alex J. URI
Paris le 19 décembre 2014
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