Les
eaux d’émeraude
C’était à la Saint
Valentin. Un air de fête flottait sur les grands boulevards parisiens. Les
amoureux se pressaient chez les fleuristes et dans les magasins qui les
attendaient déjà au petit matin.
Le bonheur se
déclinait à l’aube et flamboyait le
soir. Alexander, qui menait une existence presque monastique, se laissa séduire
par un femme aux cheveux un peu embroussaillés. En ce jour de gospel, la
tentation avait enfin un corps exotique, un visage métissé et des yeux d’aigle.
A travers son objectif,
il se souvint des écritures et pensa
qu’en elle et par elle de grandes choses pouvaient s’accomplir. Leurs
têtes résonnaient de chants sacrés que la foule avait applaudis toute la
soirée, après avoir repris en chœur les refrains. Une bénédiction qui semblait
sortie tout droit de la fameuse chanson
« oh happy day » dans laquelle Jésus lavait les hommes de
leurs péchés.
Alexander avait cru
percevoir chez sa princesse de l’humilité. Elle semblait sainte et divine,
prête à accepter elle bonheur sans pour autant apparaître comme une hirondelle
à la recherche d’un nid.
L’esprit d’Alexander
fit un voyage éclair dans son archipel des Tropiques et dans ses racines. Ce
fut un véritable plongeon dans ses eaux
d’émeraude pour aller à la rencontre l’âme de Sofja dans les fonds
abyssaux.
Les rêveries tropicales
d’Alexander
by Alex J. URI
Paris le 25 décembre
2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire