Murmures
de l’infini
« Il
y avait bien longtemps que j’entendais
vos prières. Elles arrivaient de loin
comme des murmures de l’infini, sortant des ténèbres, des brouillards et
des brumes.
Quand
le sommeil m’emportait, mon âme allait
dans de grands espaces pour se mettre à l’écoute de ces messages
venant de la galaxie.
Apparaissaient
alors dans le ciel les grains d’un gigantesque chapelet qui avançait
à mesure qu’une main l’égrenait. Les nuages s’illuminaient pour se transformer en une sorte de
vapeur brumeuse avec une lumière
diffuse.
Me
voila téléporté et retrouvant mon âme, j’avais dans mes bras un enfant qui
n’était pas le mien mais mon sang
coulait dans les veines de cette créature qui venait d’arriver d ans ce monde .
Il
tenait dans la main droite un parchemin, un message de l’au-delà là où il avait
été conçu. Dans ces lieux mystérieux, nous n’avions aucun secret de ce qui
faisait la vie, ni de ce qui donnait le souffle
mais nous étions absolument sûrs que l’Esprit émergeait de nulle part.
Le
chérubin semblait servir de réponse de la Providence à mes multiples
invocations dans des églises, des temples, des synagogues et des mosquées.
Ses
yeux étaient encore fermés à la lumière
mais en entendant ma voix, il commença à chercher mon regard. Je fis un signe
sur son front et l’accueillit avec une oraison. Il
avait l’air de sortir d’un tunnel
grâce à mes paroles qui le
guidaient. Il donnait l’impression d’avoir
en lui mon registre vocal ainsi que le contenu de mon message. Il réagissait en fait à chaque phrase que
je lui instillais doucement,
passionnément et avec la foi d’un moine entre le ciel et la terre.
Des
fleurs sortirent de sa bouche du nourrisson et
nous fumes au beau milieu d’un champ
de lilas mauves comme le bouquet que m’avait donné
ma grand-mère, Man Nor dans ce rêve où nous étions en couple.
Un
vent se
leva et créa un tourbillon, le parchemin
s’ouvrit et laissa échapper un
grand et beau papillon qui se mit à
tourner avec le nouveau né ou
au dessus de ma tête.
Je
finis par en avoir le vertige et quand
je retrouvai mon équilibre, ce fut
dans un paradis qui venait de se
métisser dans le secret. L’enfant avait disparu mais Princesse , hébétée, avec vos cheveux sauvages, vous étiez dans mes
bras , me couvrant de baisers exotiques et de louanges pour l’éternité. »
Extraits de Princesse « S » by Alex J.
URI
Paris,
november 2, 2014
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