Une rivière en émoi
Je
vis avec vos fragilités, vos
incertitudes, vos blessures mal soignées,
sans que vous ayez un coup d’œil
sur ma corbeille d’espoir et sur le
bouquet de fleurs que je vous apporte chaque jour.
Je
n’arrive pas à comprendre que vous restiez sourde aux murmures
de mes lèvres.
Je
n’arrive pas à comprendre que mon regard d’enfant en quête de tendresse vous laisse
indifférent.
Je
n’arrive toujours pas à comprendre que vos vertèbres soient devenues inaudibles.
Des
profondeurs de mon être, j’éprouve ce désir irrésistible de vous
voir, de vous entendre, de vous enlacer, de vous embrasser et de ne
jamais plus vous laisser.
Tout
cela fait en moi le bruit d’une rivière
en émoi, gonflée par la pluie qui danse, les eaux qui ruissellent et une nature verte en pleurs.
Vous
ne comprenez pas que le désert guette
vos pâturages. Votre vie ressemble à un arbre qui perd ses
feuilles, ses branches que pourtant le ciel arrose. Il s’enduit d’une pellicule étanche de déception et de méfiance issues de votre passé. Bientôt, il ne va plus
porter des fruits.
Comment
alors pouvez-vous ressentir et vous mettre à l’écoute de qui coule en moi, dans les recoins inviolés de mon corps, de mon esprit et de mon âme ?
Comment pourrais-je organiser cette transfusion qui
fait de moi, vous et qui fait de vous, moi, pendant nos échanges visibles et invisibles.
Comment
pouvez admirer la beauté de l’arc-en-ciel quand vous ne savez plus où se trouvent
les cieux ?
Princesse « S »
by Alex J. URI
Paris le 21 novembre 2014
Oh lala lala !!! C'est exquis !
RépondreSupprimer