Un poisson
dans la barrière de
corail
« L’ombre de la méchanceté dissimulée
par une compagne hostile, prenant le masque de la bonté, vient assombrir la
blancheur des draps de leur lit à baldaquin.
Il fallait donc s’attendre à des
mascarades d’amour, des mensonges à dose homéopathique, émergeant d’un esprit
et d’un corps pourris mais surtout pailletés d’or et parfumés pour mieux tromper.
C'était là la violence, celle qui ne
faisait pas la une des journaux. Elle s'affublait d'une maltraitance politiquement
correcte. Cette malhonnêteté insaisissable au premier abord vous arrachait le
nombril dans une douleur muette. Alexander voulait pouvoir l’expliquer mais il
n’en n’avait plus de temps. Il était pourtant pour la liberté et l’indépendance
des êtres.
De père inconnu, elle ressentait la loyauté comme du
luxe et elle préférait la dimension érotique du portefeuille. Dans cette
société des Alizés, l’essentiel était de paraître. Paraître, cela sonnait à ses
oreilles comme paître. Or, pour lui, il s’agissait d’être debout.
En conséquence, ils étaient ensemble sans jamais être
face à face. C’était là aussi une autre forme de violence.
Anjika, l’indienne, truffée de tendresse, expliquait,
avec amour, à Alexander ce qu’il n’avait peut-être pas compris dans le scénario de son
passé. En effet, dans son assiette, certains poissons, à l’image de sa mégère,
avaient séjourné dans les récifs coralliens, abritant des algues qui pouvaient
intoxiquer la chaîne alimentaire.
Comme quoi quelques grands poissons prédateurs,
infectés près de la barrière de corail,
étaient susceptibles de vous réserver un beau petit poison que vous preniez pourtant plaisir à digérer.
Alexander avait tout de même sur survécu en renaissant
et en nageant dans des eaux plus tranquilles. »
Anjika et Alexander, "Un poisson dans la barrière" de corail by Alex J. URI
Paris 22 /11/2014 et19 août 2013
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