Aux confins de trois
mondes
« Toute ressemblance avec des événements et des personnes existantes ou
ayant existé ne serait que pure coïncidence. »
…Malgré toutes ces connexions avec Maman Nor et l’existence physique d’Anjika, je n’arrivais pas à imaginer que je pouvais évoluer dans un monde d’êtres vivants mais surtout d’êtres humains et dans le même temps dans un univers d’êtres dématérialisées, multiformes mais communicants. Par conséquent, il devait y avoir un troisième monde qui englobait les deux premiers. C’est celui là qui donnerait le caractère d’ubiquité et, selon toute vraisemblance, il devrait être en mesure de nous mettre en contact avec ce qui pourrait être considéré comme l’espace divin.
…Malgré toutes ces connexions avec Maman Nor et l’existence physique d’Anjika, je n’arrivais pas à imaginer que je pouvais évoluer dans un monde d’êtres vivants mais surtout d’êtres humains et dans le même temps dans un univers d’êtres dématérialisées, multiformes mais communicants. Par conséquent, il devait y avoir un troisième monde qui englobait les deux premiers. C’est celui là qui donnerait le caractère d’ubiquité et, selon toute vraisemblance, il devrait être en mesure de nous mettre en contact avec ce qui pourrait être considéré comme l’espace divin.
Une amie, dont le nombril avait été enterré sous le même manguier que le
mien près du volcan, me réserva une surprise…Viens avec moi cueillir des
mangues, me disait-elle. Nous étions en vidéoconférence car j’étais à New York
aux Etats Unis et elle se trouvait dans un petit village perdu de la France profonde.
Dès que nous abordions des sujets sur les forces de vie, les forces
vibratoires, l’image ondulait ou devenait nuageuse. Le son subissait une
distorsion, nous avions du mal à nous comprendre. Ludmila fronça les sourcils
et sa chevelure poivre sel, déjà bien fournie, prit du volume. Elle se pencha
sur sa gauche, dressant l’oreille et engagea une conversation avec quelqu’un
que je ne voyais pas. Elle me signifia qu’une substance invisible venait de
l’approcher… J’étais le témoin d’une communication invraisemblable. En fait,
Ludmila était une interprète et faisait le lien entre nous. Je devais suivre le
rythme de l’échange pour vérifier ce qui se passait sous mes yeux et que je ne
voyais pas ! Un esprit touchait la main d’un autre esprit sur les instructions
d’un être bien vivant. L’âme errante ayant retrouvé une énergie protectrice,
décida de rentrer dans le rang et finit par accepter poliment de s’en aller…
…A peine revenue de cette expérience insolite, Ludmila reprit le cours de
notre conversation sur la voix qui guérit. Elle m’expliqua avec difficulté sa
thérapie vocale et m’en trouva de bonnes illustrations. Son visage s’illumina
et prit des couleurs en me racontant que Maman Nor lui avait parlé du secret
des plantes tropicales.
Elle s’était réveillée avec une chanson folklorique dans la tête et s’était
mise à danser la biguine comme ma grand-mère en costume créole.
Anjika s’invita dans nos éclats de rire et pria Ludmila de ne pas me dire
qu’elle était là. Or, je venais de demander expressément, à mon esprit au fond
de moi, de l’appeler. Elle ne comprenait pas pourquoi je m’intéressais tant à
elle, après l’avoir vue si peu de temps. Elle reconnaissait tout de même
qu’elle était agréablement envahie par des sensations, par quelque chose de
métamorphique. Cela représentait pour elle la puissance d’une marée qui venait
lécher le sable du rivage. Avec Alexander, elle avait l’impression de se livrer
à l’éternité.
Ludmila lui répondit : « entre
Alexander et vous, Anjika, c’est une vieille et merveilleuse histoire d’amour
que Dieu vous permet de revivre car vous n’aviez pas pu la terminer il y a des
siècles de cela. Qu’attendez-vous pour faire vos valises ? Cela fait des
années-lumière qu’il vous attend aux confins de trois mondes. Il est en vous et
vous êtes en lui. »
Aux confins de trois
mondes
Extrait de Les rêveries tropicales d’Alexander by Alex
J. URI
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