jeudi 9 octobre 2014

Le cyclone Alexander sur l'île d'Anjika

















Le cyclone Alexander sur l’île d’Anjika



« Alexander,

J’entends tes pensées. Elles sont pleines de cumulo-nimbus. J’ai le choix entre m’abriter ou me laisser emporter par le souffle de cette tempête qui avance en direction de mon île.
J’entends tes vents qui soufflent à des allures redoutables sur l’onde amère déchaînée.
Moi, je voudrais me transformer en vagues pour te sentir sur mon corps, en gouttelettes pour tambouriner sur la maison en tôle.
Moi, je voudrais me transformer en averses pour que tu me charries en ton sein avec force et pour que nous faisions des kilomètres ensemble autour de cette planète.
Alexander, la puissance de ton souffle s’attaque à mes racines, mon arbre s’effeuille et mes branches craquent, puis tout s’effondre. Tu me déracines, me jette et me plaque au sol.
En maître de mon ciel, tu te déploies sur mes terres et tu les inonde et tu bouscules et tu étends les contours de ma géographie.
Te voilà pris d’une ivresse de me posséder et peut-être de me meurtrir.
Alors tu me prends en spirale pour mieux m’enlacer mais c’est là que tu t’attaches à moi…

Anjika
De mon île aux letchis »


Extrait  de Les rêveries tropicales d’Alexander by Alex J. URI
Paris le 1 janvier 2014


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