« -Alexander,
vous avez le don de donner une beauté à la souffrance et cela m’a subjuguée. Je
pense à vous pendant mes cours de poterie. J’ai l’impression de vous entendre
chuchoter à mon oreille et de sentir vos mains se mêler aux miennes pour
embellir ce bout de terre informe.
J’habite tout près de la mer. Vous avez le flux et le reflux des vagues dans la
tête. Vous vous laissez engloutir dans les profondeurs du sommeil, des vagues et de votre âme. Je me suis abandonné pour vous
dans ce lit mais la solitude me pèse.
Je me sens ballotté par une mer houleuse, mes
pensées se jettent par-dessus bord et je me laisse aspirée par votre
silence dans ces abysses inexplorés.
Là, je revois les mouettes dont je
contemple la chorégraphie dans le ciel
du midi à travers les fenêtres donnant
sur l’école d’en face. Quel spectacle merveilleux ! Elles se posent sur
les toits et repartent de plus belle
comme si tout était orchestré pour mon bonheur.
Alexander,
il y en a plein et j’entends au loin la
mer qui rythme leur ballet autour des
immeubles devenus spectateurs hébétés.
Les cris de ces oiseaux laissent échapper pour moi des airs de tristesse. La nostalgie
de votre chaleur perdue, de vos baisers
au parfum de mangue, de votre regard qui me dévore.
J’ai
la poitrine qui gonfle .Le stress du désir m’envahit. Il y a mon cœur qui bat.
Je suis en apnée, flottant dans les fosses marines de mon repos de minuit. »
Paris
le 4 septembre 2014
©
2014 Alex J. URI Les rêveries tropicales
d’Alexander
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