Les clés
du
royaume
Elle venait de demander de lui
accorder des clés d’un royaume qu’elle n’avait pas pu découvrir avec Alexander.
Elle était aux portes de ce paradis avec lui quand ils lui arrachèrent la vie.
Alexander fut alors dépossédé d’un amour fait de tout ce que la Terre
produisait d’essentiel et de beau.
Ils n’avaient pas besoin de se parler pour se comprendre.
Anjika était une moitié du cœur d’Alexander et vice versa. Les deux corps
avaient le même cœur. Leurs cerveaux étaient mis en réseau avec des connections
infinitésimales. Leurs âmes et leurs anges gardiens avaient déjà appris à se
courtiser, à cohabiter et, sans aucun doute, à contempler le fruit défendu. Des
relations qui à l’origine se situaient dans un espace-temps que seule la
Providence allait pouvoir restituer. Avec la Parole, on devait pouvoir
faire renaître les deux êtres devenus des poussières dans la galaxie.
Juste après le drame dans la plantation, Alexander
s’était transformé en un volcan qui pleurait car la douleur l’étripait. Les
pleurs étaient des laves qui momifiaient tout le paysage. Après des
milliers d’années, l’Esprit ramassant de l’argile du volcan, lui insuffla une
âme. Les cœurs refermés se rouvrirent. Les mémoires communes se ravivèrent. La
programmation du bonheur qui s’était arrêté par accident reprenait pour recréer
et réparer les deux existences déchirées.
Le miracle devenait venir d’Anjika. C’est elle qui
avait la parole magique que seul Alexander connaissait. Alexander déployant ses
ailes se prosterna dans la Soufrière et se confia aux esprits de lumière. L’eau
jaillit de la montagne avec Anjika . Elle avait des ailes dorées et fit un tour
dans le ciel pour se poser sur le dos d’Alexander.
Alexander & Anjika, les rêveries tropicales
d’Alexander by Alex J. URI
Paris le 18 décembre 2013
Paris le 18 décembre 2013
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