mardi 27 janvier 2015

Les câlins, les mains et le miel



















Les câlins, les mains et le miel

Le temps et  mon humeur étaient à contretemps. Les images d’Alexander me galvanisaient, alors que les précipitations de ces derniers jours arrivaient en rafales et m’attristaient. L’atmosphère lourde à la maison s’était mise au diapason de ce climat venu lourd et irrespirable

Des pensées porteuses de désirs  trottaient dans ma tête et commençaient à passer en boucle en se diversifiant. Si j’essayais de les évacuer, elles  faisaient comme  une souris que l’on chassait  mais qui revenait vous narguer, grignotant  paisiblement une miette  de pain négligemment oubliée près du fauteuil dans lequel votre esprit vagabondait. Ces sensations de le retrouver, lui qui était à 10 000 kilomètres de moi mais aussi ces besoins immédiats de câlins, avaient ensoleillée mes journées de grisaille, de vent et de pluies.
J’avais déjà envie de pouvoir retourner à la mer, bientôt... le plus tôt possible. Je voulais ressentir le flux et le reflux des vagues comme les mains d’Alexander qui me caressaient le dos.

Aujourd’hui, l’onde amère, bouleversée, elle a charrié  sous l’impulsion des tempêtes, beaucoup  d'herbes et d'algues du fond de l’océan. Elle donnait l’impression de  vouloir  se purger elle aussi...comme moi-même. Elle voulait se nettoyer en raclant   ses entrailles. Pour se renouveler, elle se   salissait. Sa couleur gris de plomb, ces jours-ci,  reflétait le ciel plombé de gris à l'horizon.

Je m’accrochais à son sourire et  j’avais entendu sa voix Ses paroles tournaient autour de moi  comme des abeilles autour d’une ruche .Elles avaient butiné pendant plusieurs jours. Dans la nuit, je  sentais couler en moi du miel .

Les rêveries tropicales d’Alexander
By Alex J. URI

Paris le 27 janvier 2015

vendredi 23 janvier 2015

Baisers créoles








Baisers  créoles



Dans les Mascareignes, le ciel bleu s’était obscurci  et la mer ballottée, au diapason de mon âme en pleurs, s’assombrissait à chaque averse que lui crachaient les nuages en colère. 
Je ressentais ma vie comme  un cataclysme que le soleil  des Caraïbes cherchait benoîtement à embellir. Je venais d’envoyer à Alexander une de mes photos prise  sur la plage  de mes rêves pour le réchauffer car les murs de son  appartement  grelottaient  dans ces cités d’hiver  rejetant la diversité.
 J’étais blonde et je peux vous assurer  que c’est une force d’attraction même à des milliers de kilomètres.
 Les contours de mon  bodybuilding donnaient le vertige   à ceux qui me voyaient  au bras de mon mari par trop détaché. Alexander lui était un esthète et serait tombé amoureux d’une princesse qui semblait le négliger.
Si par hasard, il était en quête de bonheur fugace ma photo serait  de nature à faire monter sa température et sa tension artérielle.
Il pleuvait des cordes et sur la véranda je mangeais des goyaves de Chine rouges violacées appelées goyaves-fraises aux Antilles et goyaviers à la Réunion. Il y avait quelque chose de crémeux  et au cœur de ces fruits là.
J’avais le cœur révulsé  par tant d’indifférence, si peu d’amour, d’humanité  et d’harmonie car ma vie d’épouse s’effilochait. Le mauvais temps s’était attardé sur la baie. Dans mon ciel  couvert et orageux, un éclair m’illumina. J’ai ressenti une vague de chaleur en pensant à lui. Il venait avec une éclaircie que je n’attendais plus.

Les rêveries tropicales d’Alexander by Alex J. URI
Paris le 24 janvier 2013


vendredi 9 janvier 2015

Violences et Liberté











Violences et Liberté

Face aux violences qui exécutent certains d’entre nous dans ce monde dit civilisé,
Face à des violences qui, au quotidien, nous défigurent,
Face à ces violences multiples qui nous asphyxient,
 il faut chercher, à tout prix et sans relâche, à parler d’Amour, avant qu’il ne soit trop tard.
L’urgence n’est pas seulement d’enterrer nos morts pour la liberté mais aussi  surtout de veiller à ce que cette liberté ne meure avant d’avoir vécu.

Alex J. URI 
Paris le 8 janvier 2015




jeudi 8 janvier 2015

mardi 6 janvier 2015

la brise et l'hibiscus













La brise et l’hibiscus

« Sofja, mon adorée,

Je suis comme cet hibiscus que caresse la brise. Je sens le souffle de vos narines qui balaie  mon cou et vos cheveux sauvages qui me chatouillent le pavillon de l’oreille gauche.
Je ressens  la peur qui vous enveloppe. Moi, je n’ai plus  peur dans le noir depuis que je vous ai  rencontrée. J’ai l’impression d’entendre vos pas  dans la nuit qui m’offre des étoiles. Vous scintillez à travers mes nuages et, Sofja,  je supplie le ciel  de se rapprocher de moi.
Vous êtes à l’image de l’étoile des rois  mages, chargés de cadeaux pour un messie. Je m’engloutis dans ce mystère pour que nos astres jouent à cache-cache.
Alexander,

Paris le 6 janvier 2015 »
Les rêveries tropicales
d’Alexander by Alex J. URI