mardi 24 janvier 2012

La case en tôle




Mon Volcan, j’ai fait un long voyage comme un pèlerinage pour écouter votre  cœur qui m’a donné tant de frayeur.  Je suis venue  vous  chercher dans ces lieux qui isolent, dans cette ville froide où tout le monde est   pressé. On  se demande si, parfois,  il n’y a pas des corps qui se retrouvent  sans âme.
C’est pourtant dans ce béton informe que mon cœur s’affole. Je ne veux  point vous voir dans votre immeuble qui  déjà m’emprisonne. Je regarde votre main qui doucement introduit la clé dans la serrure. Je sens que mes artères deviennent hypertendues. Je ressens une chaleur qui m’envahit et dilate mes pores.  Me voilà transportée dans cette case en tôle, alors qu’une   averse tropicale traverse le paysage. Un lit à baldaquin avec sa moustiquaire nous met à l’abri d’invertébrés coquins. Nous sommes alors  bercés par la pluie qui nous met sous hypnose. Vous m’embrassez goulûment comme si vous avez faim. Me voilà transformée  en biche sauvage pour tigre du Bengale.  Engloutie.  Ce sont deux corps qui fusionnent et deux âmes qui s’entrelacent. Je pousse un cri de délivrance et un  orage libère  les cieux en pleine souffrance. Alex  J. URI  @ 2011  les amours  de Tendresse et de Volcan, la case en tôle

dimanche 22 janvier 2012

Embellie





 Embellie

Ma Sapotille,
J’ai fait un long voyage comme un pèlerinage pour retrouver en vous un bonheur enraciné dans nos sols, nos rivières, nos plages, nos volcans capricieux. J’ai trouvé que votre baiser avait la saveur de l’eau de coco fraîche et je m’en suis désaltéré. Entre deux averses, c’était vous mon embellie sous le ciel bleu de nos îles ensoleillées. Je sentais que le mélange de nos corps entrel...
açait nos âmes comme les racines de ce manguier, seul témoin ô combien discret de nos effusions. J’ai retrouvé alors les mots que vous aviez enfouis dans vos entrailles. Je me suis abandonné à vous caresser comme un alizé tendre et facétieux dans un jardin exotique. Je ne peux plus contenir le feu de vos yeux qui fait de moi un brasier.
Paris 22 janvier 2012 Alex J. URI Ma Sapotille

mardi 17 janvier 2012

Mon Trésor




Mon amour  s’écrit avec une minuscule.
Or vous n’êtes plus capable d’aimer.
Vous  poursuivez ceux qui ont blasphémé.
Sans un cœur nouveau, vous vivez dans le passé
Vous me parlez d’Amour  avec une majuscule.
Elle permet de cacher une misère inaudible
Que je t’entends  par vos propos horribles.
L’enfer vous attend  pêcheurs invétérés
Rampez comme des impénitents  invertébrés
La fin du monde  pour  vous les déséquilibrés
Votre parole devient  pour vous vérité intangible
Mais où est  le fameux pardon
Surtout parce qu’ils ne savent pas ce qu’ils font ?
Au fond de vous pourtant  se cache un joli trésor,
Toujours dans son écrin emballé
Mais il  aspire dans le secret à être déballé.
Vous avez  si peur de le donner,
Pour  ne pas une nouvelle fois  vous déshabiller
Pour ne pas  une nouvelle fois vous  laisser effeuiller
Pour ne pas une première  fois  apprendre à vous dépouiller
Alors que, à vos yeux,  je ne serais encore que dénudé.

Alex J. URI

17 janvier 2012

dimanche 8 janvier 2012

CHRYSALIDE

Chrysalide


Vos yeux magiques m’apportent les tropiques
 Dans un temple en faisant des génuflexions.
Comme une chenille en pleine contraction
Vous cachez vos seins et desseins ectopiques.



Mes désirs fuient dans un jardin exotique.
Sur mes doigts glisse une informe chrysalide.
L'orchidée lianescente  lui consolide
Un lit  vanillé loin d’un nid abiotique.

 
Nos oraisons  de nuit nourrissent le  cocon.
La  religieuse se dévoile au paradis.
La neige me refroidit avec ses flocons.
                 


       Reste à la porte! c’est le bon dieu qui le dit.
  Mon souffle aux quatre coins créera un tourbillon.
         Par la grâce de mes mains est né un papillon.


Alex J. URI
8 janvier 2012

vendredi 6 janvier 2012

VIRUS





VIRUS



Ce  virus en moi s’appelle folle passion
Votre baiser brûlant  me l’a inoculé.
Vous voulez maintenant tout faire pour  reculer.
Dans mes cellules, j’entends de l’émotion.




Nos enzymes goulûment vous attendrissent.
Vous me laissez mourir ? Je n’ai plus d’oxygène.
Embrassez-moi donc en tuant  vos hyènes
Sans me  parler de chacals qui pourrissent.



 
Votre présence est mon antibiotique
 Ma fièvre monte encore et je transpire.
    Nos lèvres capricieuses et   symbiotiques
    
Transfusent   la nuit  pour éviter le pire.
Ô Vierge  immaculée, c’est lui mon bien-aimé.
Nous sommes deux abeilles voulant essaimer.
                                        Alex J. URI
                                       06 janvier 2012

mercredi 4 janvier 2012

Rivière

Rivière



 
J’entends couler en vous une rivière.
Elle descend d’une  montagne, chargée de nuages
Et gorgée d’eau après quelques orages.
Je sens une force d’un autre âge
Pousser les  flots, éloignant les civières.
 



 
Vous les  voyez souvent et elles  hantent vos jours.
           L’eau inhibe les sols et mouille la végétation
            Qu’arrive-t-il à ce cours d’eau en pleine divagation ?
             Il  remplit les versants  sans faire attention.
          Surpris,  le photographe vous prend à contre-jour.


              
             Le ruisseau devenu torrent, déborde sur les rives.
               Les débris et la boue  explosent à la dérive.
                Un bruit assourdissant déchire l’embouchure.


Alex J. URI
2 janvier 2012


mardi 3 janvier 2012

la plantation folle



La plantation folle





Cela fait longtemps que j’entends vos prières.
Elles m’arrivaient  comme des  vagues de fond,
Des murmures rampant d’un  océan  profond,
Des pleurs et des angoisses sur des civières.




Je n’arrivais point à trouver vos fréquences
Mon radar de nuit explora   la voie lactée.
Vos psaumes récités perçaient l’obscurité
J’entendis des  bruits exotiques en séquences.



Au clair de lune    une belle négresse, 
Les yeux hébétés, leva vers le ciel le cœur  
De celui qu’elle avait privé d’allégresse.


S’arrachant les cheveux,devant un Dieu moqueur
Elle perdit la raison    dans une plantation
 Fermant les usines  dans la désolation.

Alex J. URI
3 janvier 2012