Mon Volcan, j’ai fait un long voyage comme un pèlerinage pour écouter votre cœur qui m’a donné tant de frayeur. Je suis venue vous chercher dans ces lieux qui isolent, dans cette ville froide où tout le monde est pressé. On se demande si, parfois, il n’y a pas des corps qui se retrouvent sans âme.
C’est pourtant dans ce béton informe que mon cœur s’affole. Je ne veux point vous voir dans votre immeuble qui déjà m’emprisonne. Je regarde votre main qui doucement introduit la clé dans la serrure. Je sens que mes artères deviennent hypertendues. Je ressens une chaleur qui m’envahit et dilate mes pores. Me voilà transportée dans cette case en tôle, alors qu’une averse tropicale traverse le paysage. Un lit à baldaquin avec sa moustiquaire nous met à l’abri d’invertébrés coquins. Nous sommes alors bercés par la pluie qui nous met sous hypnose. Vous m’embrassez goulûment comme si vous avez faim. Me voilà transformée en biche sauvage pour tigre du Bengale. Engloutie. Ce sont deux corps qui fusionnent et deux âmes qui s’entrelacent. Je pousse un cri de délivrance et un orage libère les cieux en pleine souffrance. Alex J. URI @ 2011 les amours de Tendresse et de Volcan, la case en tôle
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