lundi 25 juillet 2011

Le printemps de l'idylle





Le printemps de l'idylle

On sent déjà le printemps dans l’air, malgré les jours gris et étouffants et la pluie fine et désagréable qui pénètre jusqu’aux os. Une fois la pluie terminée, la belle saison s'épanouira avec un air de mille parfums et une tiédeur qui invite à l’idylle...


Je vais bien, je suis au régime, je me délecte de promenades en bord de mer et je respire un air à l'odeur sans pareil. Je t’ai longtemps parlé de cet homme qui me rendait folle, peut-être que je t’en parlerai encore, mais aujourd’hui je pense à toi, à ta douceur, à ton sourire coquin et fier, satisfait et ivre d’aventure.
Ce jour-là sur le volcan, le jour de notre première rencontre, tu me souriais comme si tu me connaissais depuis longtemps. Moi, j’ouvrais grand les yeux avec la confiance que l’on donne à celui qu'on aime depuis toujours. Comprends-tu ?
Je n'arrive toujours pas à comprendre ce qui s'est passé entre nous dès notre premier regard. Tu te souviens que tu me disais : « Tu as le regard d'une petite biche sans défense, avec tes yeux mouillés ». Mais tu sais bien que seul mon regard est sans défense.  J'endosse une bonne carapace, j’ai appris à soigner seule mes blessures, je hausse les épaules et je continue mon chemin.
Mais depuis toute petite, ces yeux humides de petite biche ont fait que les hommes m'ont aimée . Une petite fille seule, timide et triste, perdue dans son monde de rêves et d'aventures. Une mère  distante et indifférente, une autonomie acquise trop tôt, et un mot, « mère », au son vide et  sourd. J'ai parfois pleuré pour ce mot, je pleurais en le prononçant :  « maman, maman, maman, quoi maman, qui maman, pourquoi maman ? Maman ».Tu sais ce que je pensais en voyant tes yeux bons ce jour-là, tandis que le vent ébouriffait mes cheveux et que toi, tu te protégeais le visage de la  main ?

Je pensais : « Des yeux bons, des yeux de mère et de père, des mains fortes, des mains de père et de  mère, comme celles du Père miséricordieux dans le tableau de Rembrandt à l’Hermitage de Saint-Pétersbourg. Coeur de mère coeur de père, mon coeur."

©2011 Alex J. URI  Le printemps de l'idylle

1 commentaire:

  1. Printemps de l'idylle, le printemps de l'évasion, une idylle est née et cela fait rêver et penser à nos premières rencontres à la différence que là, elle est racontée comme nul autre sait le faire . délicatesse et senbilité .
    Nanadydy

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