Tes paroles ont fait des écorchures sur mon épiderme. J’aurais tant aimé être cet homme à la peau de sapotille qui t’a conduit à perdre la raison une heure durant et qui a fait chalouper tes hanches dans un ballet divin. Dans quelle faille s’est-il engouffré pour que tu t’abandonnes presque comme si tu avais inhalé son opium. Quelle brèche a –t-il créé ou as-tu ouverte pour qu’il s’infiltre dans tes pores? Quelles fissures ton corps a-t-il affiché pour qu’il se croit maître de ton espace ?
Qu’as-tu de si envoûtant pour qu’ils se mettent tous à te suivre comme des fous? Et pourtant, tu n’as jamais voulu céder au diktat de tes envies. L’alchimie de tes sentiments, de tes pulsions, de tes viscères est -elle si complexe pour te rendre en apparence si mystérieuse?
Oui, je t’interpelle. Je veux que tu apprennes à m’aimer avec ton âme, ton esprit et ton corps. Je m’intéresse à tes neurones car elles seules pourront réveiller les parties endormies de ton anatomie, irradier les espaces anesthésiés de ta matière grise. Quand tu n’es pas là, je te sens dans ma cuisine en train de me préparer le thé.
Sous ma couette fleurie, je sens l’odeur de tes aisselles qui irrigue mes narines. C’est comme cela que tu commences à m’envahir. Tu as fui chaque fois que tu pouvais t’abandonner. Alors, tu devrais aujourd’hui réapprendre à te parler, à penser à toi, à te regarder, à te mettre comme le penseur de RODIN pour que j’aille, moi, au-delà de ta sculpture.
Sous ma couette parsemée de fleurs tropicales, mon nez flaire mes draps à l'image du tigre enveloppé par un rideau d’arbres et de feuilles à la recherche d’une proie tant convoitée. Ma langue est impatiente de te lécher la nuque mais pour l’instant elle n’a que mes lèvres desséchées car je suis tout essoufflé de nous imaginer dans un corps à corps endiablé. Sous ma couette bourrée de plumes, j’ai l’impression que tu viens te caler sur ma main qui te cherche et te caresse
Peux-tu me dire comment tu te sentais, prête à t’offrir sans aucune résistance? Je ne le dirai à personne, sinon à mon oreiller qui parle déjà de toi, toute la nuit, en soliloque.
©2011 Alex J. URI l'oreiller soliloque
©2011 Alex J. URI l'oreiller soliloque
Une réflexion qui devient une attente avec tant d'images dans la tête; je pense que l'homme a ce genre d'imaginations érotiques qui lui permet d'espérer, de croire et même de les vivre. enfin poème délicat, et qui je pense trouvera réponse même dans ses rêves. Nanadydy
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