lundi 1 décembre 2014

Le mystère d'ANJIKA

























Le mystère d'ANJIKA



Alexander et Anjika  se rencontrent dans un beau jardin  avec une pelouse ayant des  formes géométriques  au cœur d’un palais quelque part en Europe. Ils sont visiblement très émus de se rencontrer et s’efforcent  de ne pas laisser transparaître leur ivresse. Ils se promènent et s’arrêtent de temps pour se regarder dans les yeux.

Alexander-Je n’arrive pas à saisir ce qu’il y a entre nous. Quand je vois vos photos dans les journaux ou dans les réseaux sociaux, quelque chose en moi s’arrache et est transporté dans un passé inconnu à la vitesse de la lumière.

Anjika- Je ressens la  même chose mais c’est douloureux. J’ai la vision d’un jeune homme, triste mais déterminé. Je vous vois pleurer. Vous tombez à genoux dans une forêt, implorant un votre dieu.  Vous êtes en fait victime d’une chasse à l’homme. Je vois des gens armés qui vous poursuivent.

Alexander- Pourquoi ne répondez-vous pas à mes messages, à mes demandes de rendez-vous ?

Anjika-Je ne peux pas. Ils sont encore là. Ils ne doivent vous identifier or ce sont nos paroles, nos voix qui nous trahiront. Ce n’est pas moi qui ai choisi ce lieu. Je n’ai jamais dit  que j’allais vous rencontrer. Je ne prononce jamais votre nom quand nous ne sommes pas ensemble mais je me le répète mille fois en silence et il dort dans mon corps, mon cœur, mon esprit et mon âme.

Alexander- C’est vrai, Anjika ?

Anjika- Ô Alexander, c’est bien ce que la Providence aime chez vous. Vous êtes un chevalier sans peur et vous êtes venu à mon secours sans vous préoccuper de votre vie. Or, un grand danger vous menaçait

Alexander- Vous plaisantez, Anjika !

Anjika NON ! Alexander ! et vous le savez ou du moins vos cellules en ont été informées. Je ne peux pas vous en dire plus. Vous avez effectué un séjour dans mon île du côté de Saint Pierre. Une famille  vous a invité à une cérémonie indienne. Je vous ai observé toute la journée. C’est moi qui ai caressé vos cheveux et j’en ai pris une mèche pendant que vous faisiez la sieste. Je vous en donne un échantillon  et faites-le analyser, vous verrez. Dépêchez- vous, la dernière  fois que nous sommes vus, c’était dans un jardin ! Fermez les yeux et concentrez-vous. Dites-moi ce qui défile devant vous.

Alexander- Elle vous ressemble étrangement mais elle a de longs cheveux, très noirs comme les vôtres. Mon Dieu, je reconnais vos lèvres ! Pulpeuses et pleines de douceur et de saveur  mais aussi vos yeux, avec un regard qui m’enveloppe et me berce !  J’ai la sensation de vos mains, du velours sur ma peau, mon visage et vos petits doigts qui glissent dans mes cheveux afro-indiens

Anjika- Souvenez-vous, dans la cour, alors que je partais, je me suis retourné vers vous… je ne contrôlais plus mon cœur et là …

Alexander- Je vous ai dit de lire le manuscrit appelé « le bonheur à l’aube ».

Anjika-Je n’ai pas eu le temps. Ils m’attendaient dans la clairière pour me torturer et me punir  car ils voulaient  savoir qui avait couché avec la maîtresse de maison  dans la plantation.
Je vous ai admiré  et j’ai senti que mon regard s’était figé en reflétant cet amour  céleste et éternel. Dieu l’a sauvegardé pour vous il  y a des années lumière. Voilà l’histoire.Aujourd’hui,  dans ce monde moderne, vous êtes le seul à pouvoir me lire et vous glisser par mes paupières, devenues persiennes de mon âme pour vous donner accès à mes profondeurs. Alexander, nous avons traversé l’espace et le temps pour ressusciter ce bonheur  là.

Ajinka et Alexander by  Alex J. URI
Paris le 1 décembre 2012










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