« L’accident a eu lieu à l’allée Dumanoir » murmurait-on dans le voisinage. Nous savions que le choc des automobilistes avec les palmiers royaux était souvent meurtrier. A Capesterre-Belle-Eau, c’était pour nous un second cimetière, à quelques centaines de mètres du vrai cimetière communal. A peine sorti du bourg en venant de Pointe-à-Pitre, les filaos languissants semblent avec résignation préparer le cortège de chaque côté de la voie. A l’époque, les vicaires devenus plus tard évêques, nous avertissaient bien avant l’hôpital de funérailles à célébrer. Jean, neveu d’un des prêtres, se chargeait de l’encensoir et moi je portais la croix. Enfants de chœur, nous n’arrivions plus à compter les victimes de ces carambolages. Tant de larmes versées ne décourageaient point les chauffeurs pressés d’entretenir la réputation lugubre de cette route qui marque une des entrées du bourg de Capesterre.
Et pourtant, cette allée a toujours fait rêver avec ses arbres qui s’élancent vers le ciel d’un bleu immaculé. Elle donne l’illusion d’émerger d’une forêt luxuriante en bordure de la mer. Les palmiers à la file indienne de chaque côté surveillentla Soufrière , le volcan capricieux qui surplombe l’île visitée par Christophe Colomb le 3 novembre 1493 .
A l’origine, c’était une allée avec une double rangée de palmiers royaux, plantés vers 1850. Les chevaux y avaient une véritable piste pour accélérer mais avec les chevaux-vapeur les chevaux -machines trop puissants perdaient parfois la raison sur l’allée devenue route asphaltée avec son dénivelé d’antan. Les tragédies ne découragent pas les uns et les autres de revenir vers cet endroit paisible du nom d’un membre de la famille PINEL-DUMANOIR. L’Allée Dumanoir longue de plus de 1km avec ses quelques 400 palmiers royaux reste majestueuse. En l’espace d’un siècle, les cyclones et vent violents n’ont pas manque de décapiter quelques palmiers qui leur résistaient avec arrogance tout en s’acharnant le bananeraies qui les côtoient. Les palmiers comme les bananiers sont alors replantés et ce tronçon de route en pleine verdure retrouve très vite un décor cinématographique. C’est d’ailleurs à l’Allée Dumanoir que les jeunes mariés viennent se faire photographier et figer leurs souvenirs amoureux pour l’éternité. Le poète Saint-John Perse, de son vrai nom Alexis Léger a lui aussi maintes fois évoqué cette allée dans ses souvenirs d'enfance. Rien de surprenant pour celui qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1960 puisqu'il a grandi dans l'habitation Bois-Debout juste à l’entrée de ce couloir magnifique.
Et pourtant, cette allée a toujours fait rêver avec ses arbres qui s’élancent vers le ciel d’un bleu immaculé. Elle donne l’illusion d’émerger d’une forêt luxuriante en bordure de la mer. Les palmiers à la file indienne de chaque côté surveillent
A l’origine, c’était une allée avec une double rangée de palmiers royaux, plantés vers 1850. Les chevaux y avaient une véritable piste pour accélérer mais avec les chevaux-vapeur les chevaux -machines trop puissants perdaient parfois la raison sur l’allée devenue route asphaltée avec son dénivelé d’antan. Les tragédies ne découragent pas les uns et les autres de revenir vers cet endroit paisible du nom d’un membre de la famille PINEL-DUMANOIR. L’Allée Dumanoir longue de plus de 1km avec ses quelques 400 palmiers royaux reste majestueuse. En l’espace d’un siècle, les cyclones et vent violents n’ont pas manque de décapiter quelques palmiers qui leur résistaient avec arrogance tout en s’acharnant le bananeraies qui les côtoient. Les palmiers comme les bananiers sont alors replantés et ce tronçon de route en pleine verdure retrouve très vite un décor cinématographique. C’est d’ailleurs à l’Allée Dumanoir que les jeunes mariés viennent se faire photographier et figer leurs souvenirs amoureux pour l’éternité. Le poète Saint-John Perse, de son vrai nom Alexis Léger a lui aussi maintes fois évoqué cette allée dans ses souvenirs d'enfance. Rien de surprenant pour celui qui a reçu le prix Nobel de littérature en 1960 puisqu'il a grandi dans l'habitation Bois-Debout juste à l’entrée de ce couloir magnifique.
L'entrée de l'Allée Dumanoir par la nouvelle route
Aujourd’hui, la route nationale a été déviée et l’Allée Dumanoir semble avoir retrouvé sa sérénité. Les piétons et les automobilistes se réapproprient cette route prestigieuse qui est un véritable patrimoine pour cette région qui m’a vu naître et pour l’île transformée en terre de champions sportifs le dernier en date cinq fois champion du monde de judo Teddy RINER .
Textes et photos by Alex Uri
Une allée majestueuse qui fait parler d'elle, à juste titre, et qui reste un vrai partimoine. heureuse de savoir que c'est dans ce coin magnifique que tu as vu le jour Alex.
RépondreSupprimerNanadydy
Voilà un bel endroit que j'aimerais connaître...
RépondreSupprimerHélas ! poète l'Allée Dumanoir est un patrimoine de notre Guadeloupe plus pécisément Capesterre Belle-Eau, qui est à découvrir. Je garde tout de même un souvenir qui date de 1960, lors de l'accident du transport en commun de mes parents dû aux palmiers (symbole de l'Allée). Ce jour là je me rendais à l'école quand on est venu nous prévenir de l'accident. Aujourd'hui on peut l'admirer sans crainte, c'est un lieu magnifique surtout plus facile d'accès pour des photos de mariage avec ses palmiers (poses coquines). A visiter absolument.
RépondreSupprimerAime