jeudi 9 août 2012

Alexander de Guadeloupe et Teresa de Trinidad











 Alexander de Guadeloupe
 et
Teresa  de Trinidad


Feuilleton de l'été 2012
épisode 01
 « le feu de vos yeux »

J’avais le regard émerveillé car ce qui s’offrait à moi je ne l’attendais pas. J’avais les yeux hébétés car je voyais ce qui m’avait été jusque là entrouvert. Très rapidement, j’ai eu le sentiment que des barrières de protection s’effondraient. Il était clair que Dieu avait sondé nos cœurs et nos reins.

Je l’avais là en face de moi pour lui donner toutes les petites attentions qu’elle refusait mais qu’elle désirait secrètement. Elle était vraiment moulée comme une amphore. Dans ces moments de lucidité, elle avait déjà compris depuis bien longtemps. En effet, nos échanges étaient intenses. Il n’y avait plus aucune illusion à entretenir sur une possible sublimation. La réalité était incontournable. Je n’arrivais et elle n’arrivait pas non plus à résister. Elle n’acceptait pas qu’il s’ agissait là d’une réponse divine et donc inattendue à nos prières respectives. Elle manquait d’amour, cela se sentait et c’était une forme de pauvreté que je venais de découvrir chez elle mais qu’elle avait réussi à camoufler. Ce qui m’attristait, c’est qu’elle avait oublié de s’aimer.

Nos coeurs se mirent à orchestrer un vacarme. J’entendais le souffle de son désir qu’elle voulait contenir mais c’était déjà trop tard. Le sofa avait déjà les empreintes de son corps. Elle avait donc le passeport des lieux pour s’évader avec moi

Je pris ainsi le temps de chuchoter à ses oreilles : « je vous adore mon amour depuis l’instant où  tous deux agenouillés côte à côte dans cette basilique, je n’ai entendu plus que le feu de vos yeux. »
J’avais atteint un ciel que je ne connaissais pas et elle m’apaisa de ses mains larges et feutrées sur mon dos en me ramenant doucement sur sa poitrine. Je venais de m’évader dans ce corps gracieux que mes lèvres n’avaient cessé parcourir. En fait, je ne faisais que retrouver en elle ma copie conforme qu'elle relâchait pendant nos étreintes. Mon ange gardien me précédait car elle emmenait toujours  avec elle. Je ne manquais donc pas les rencontres qu'elle pouvait organiser  avec nos amis du ciel.

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