Alexander de
Guadeloupe et Teresa de Trinidad
By Alex J.
URI
Feuilleton
été 2012/Episode 28
« Alexander,
Vous
m'amusez, oui vraiment !
Il
m'arrivait de sourire en vous imaginant mais je dois vous avouer que la lecture
de votre lettre me rend quelque peu narquoise.
Si la mienne
vous a fait l'effet d'une alerte cyclonique, j'en suis navrée, ceci dit, je
vous rappelle que les alertes passent et repassent sans pour autant que les
cyclones ne dévastent les pays.
Je regrette
vivement que vous ayez été effrayé au point d'en oublier de vous réfugier sur
la montagne fumante et protectrice, mais était-ce la pleine lune ?
Je ne suis
pas indignée juste dubitative face à vos efforts de conquête si effrénés que
vous en oubliez la notion de l'autre et son espace, tout obnubilé que vous êtes
à vouloir juste le posséder, donc, en
l’occurrence, me posséder. Je sais que vous ne supportez point mes
relations avec mes directeurs de
conscience qui, a vos yeux, ne sont pas favorables à notre relation.
Quant à mes
désirs insatisfaits et mes regards concupiscents, je crains fort que vous ne
projetiez sur moi tout ce qui, en ce moment, agite vos nuits.
Quel
intérêt auriez-vous à investir en
moi sinon celui de me faire grossir les rangs des courtisanes délaissées
dans votre jardin d'Eden tandis que vous courrez encore et encore vers d'autres
paradis exotiques ? Je sais que vous, venant des colonies, vous avez l’habitude de justifier vos appétits en faisant référence aux séquelles de l’esclavage.
Néanmoins, j’ai du respect pour
votre grand-mère Eléonor qui a bien enduré cette période là mais par pitié
laissez-la donc reposer en paix sans lui attribuer la distribution des rôles de
chacun. C'est bien vous qui aimeriez que
votre volonté soit faite aussi rapidement que possible.
J'ai bien peur que nos aspirations respectives
en matière d’expressions amoureuses ne soient non seulement opposées mais
complètement incompatibles. Cependant, Alexander, depuis que je vous ai rencontré, vous avez troublé mes
hormones et réveillé mes phéromones. Alors
oui, nos têtes se tutoieront encore, nos corps s'enlaceront à nouveau et vous
me verrez nue puisque vous en rêvez.
Je vous laisserai même croire que vous parlez
d'amour mais n'oubliez jamais qu'Il en est Un au dessus de vous qui Lui me
parle d'Amour en Vérité. Ayant séjourné à l’île de la Réunion, je souhaite de Notre Dame de la Délivrance, patronne
de l’église du Bas-de-la-Rivière à Saint Denis
vous guide vers la paix et la
sérénité, vous permettant d’atteindre, aujourd’hui et toujours, un bonheur profond,
Je vous
confie à Elle, avec ferveur.
Teresa. »
©2012 Alex J. URI Alexander de Guadeloupe et Teresa de Trinidad
alexanderetteresa@gmail.com
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